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📰Journal de secteur de la PROTECTION SOCIALE : 40 milliards d’euros

  • Photo du rédacteur: Force Ouvrière Sarthe
    Force Ouvrière Sarthe
  • 30 juin
  • 2 min de lecture

Au prétexte de trouver 40 milliards d’euros dans le prochain budget, l’exécutif a lancé un débat sur le financement de notre protection sociale, mettant en avant un déficit de 22 milliards annoncés pour la Sécurité sociale en 2025.


Pour l’aider à trouver des pistes d’économie ou de financement le premier ministre a saisi conjointement trois hauts conseils dont celui pour l’avenir de l’assurance maladie (c’est cette branche qui porte l’essentiel du déficit) et celui sur le financement de protection sociale.


Alors que cette saisine était entièrement axée sur des pistes de réduction de dépenses, le débat s’est ouvert sur le financement. Pour Force Ouvrière nous ne cessons de répéter que ce déficit est d’abord un problème de recettes (80 milliards d’exonérations de cotisations patronales et non-compensation intégrale par l’Etat) et que le budget doit se construire sur les besoins de santé.


A la Commission des Comptes de la Sécurité sociale, présidée par trois ministres, Force Ouvrière a fait le constat que le sujet des exonérations de cotisations non seulement n’était plus un tabou mais faisait maintenant consensus après la publication de trois rapports (celui des économistes Bozio & Wasmer, celui des parlementaires Guedj et Ferracci et le tout dernier rapport de la cour des comptes) qui font tous les mêmes constats :


inefficacité des exonérations sur la productivité et la compétitivité, effet néfaste des trappes à bas salaires et coût budgétaire très élevé. Voilà donc la piste principale portée par notre organisation depuis toujours et qui fait aujourd’hui consensus. Pour le prochain budget, il y a urgence à mettre un terme à cette politique qui a conduit la sécurité sociale dans un mur de déficit. Pour FO la recette du prochain budget pourrait être la suivante :

✓ Baisse des allègements de 1,6 à 1,4 SMIC (+12 milliards),

✓ Suppression du bandeau famille (exonération de cotisations d’allocations familiales pour les salaires inférieurs à 3,5 fois le SMIC) jugé inutile dans les rapports (+2,3 milliards).

✓ Obligation pour l’Etat (qu’il ne respecte plus) de compenser les exonérations (+5 milliards).

✓ Enfin, faire rentrer des cotisations c’est aussi mener une politique de l’emploi dans laquelle les séniors ne sont pas exclus à 55 ans (le relèvement du taux d’emploi des 55-64 ans rapporterait plusieurs milliards de cotisations et les femmes ne sont pas payés 20% de moins que les hommes (+5,5 milliards€).


Voilà l’addition à plus de 30 milliards d’euros qui évite d’avoir recours à cette TVA dite sociale qui est en réalité un impôt supplémentaire, pesant aveuglément sur la consommation des ménages qu’ils soient aisés ou en difficultés.


Eric Gautron

Secrétaire confédéral, en charge de la protection sociale

FO72


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