Quand on injecte le poison et que l’on recherche l’antidote!
La réforme des retraites nous a, à toutes et à tous, laissé un goût amer. Tout le monde s’accorde à dire que la décision du chef de l’État s’apparente à un transfert de charge organisé, du secteur de la retraite générale et complémentaire vers la branche maladie de la Sécurité sociale.
Le gouvernement est resté sourd, aveugle, droit dans ses bottes alors que nous n’avions de cesse de lui démontrer qu’il avait tort sur tous les points. Un exemple? Dans le cas d’un jeune qui entre dans la vie active et commence à cotiser à 24 ans, si l’on tient compte des 43 ans de cotisation, le calcul est vite fait : il ne partira pas en retraite à 64 ans !
Aujourd’hui, le résultat est donc là ! Le dialogue social est rompu avec les partenaires sociaux. Le remaniement ministériel a été activé en pensant que la solution était presque trouvée pour renouer la confiance et relancer ainsi ce fameux dialogue social. Mais la confiance ne se décrète pas, elle se gagne!
Et les sujets ne manquent pas :
Citons en premier lieu le Fonds d’Investissement dans la prévention de l’usure professionnelle (FIPU) : le gouvernement a instauré ce fonds, institué auprès de la Commission des accidents du travail et des maladies professionnelles rattachée à la CNAM. Le ministère du Travail appelle même les partenaires sociaux à engager des négociations visant à établir des listes de métiers et d’activités exposés à des facteurs de risques ergonomiques qui permettront, une fois définies, de bénéficier du financement d’actions par le FIPU.
Pour la FGTA -FO, cela semble vouloir dire que si vous travaillez plus longtemps à un poste « tranquille, cool… », vous n’aurez rien à craindre. En revanche, si vous travaillez sur un poste difficile, réputé occasionner des problèmes de santé, alors, l’antidote fourni sera le FIPU ! Notez au passage le côté attractif des métiers visés !
Deuxième sujet : le retour du compte professionnel de prévention (C2P, prévu dans la loi Touraine), qui permet de déterminer et de référencer les facteurs de risques professionnels d’exposition d’un travailleur au -delà de certains seuils.
Déjà, depuis le 1er janvier 2015, tout salarié du secteur privé exposé à des conditions de travail réduisant l’espérance de vie bénéficie d’un « Compte Personnel de Prévention de la Pénibilité (CPPP) : des points sont cumulés sur ce compte, en fonction de l’exposition à un ou plusieurs des dix critères de pénibilité retenus (travail de nuit, manutention de charges lourdes, agents chimiques dangereux…). Tout cela ressortait donc déjà de la loi Touraine !
En conclusion donc, sans faire de politique, force est de constater que déjà depuis quelques années, la pratique du gouvernement, parfois avec l’appui d’une ou plusieurs organisations syndicales, consiste à nous injecter le poison et ensuite, une fois l’erreur comprise, à rechercher l’antidote.
Pour la FGTA -FO, le dialogue social dans les branches continuera à produire ses effets positifs au service de nos adhérents et des personnes que nous représentons, sans prêcher le mal pour obtenir le bien !
Christian Crétier, secrétaire fédéral
FGTA-FO 15, avenue Victor Hugo 92170 VANVES 01.66.90.43.60
CONTACT
🚩57 Rue Auvray, 72100 Le Mans,
📞02 43 47 05 05
Du Lundi au jeudi
de 9H00 à 12H00 et de 13H00 à 17H00
Les vendredis
de 9H00 à 12H00 et de 13H00 à 16H00